06/03/09 (B489) LDDH : nouveau renvoi du jugement concernant le père Sandro, quand le Président s’est aperçu que son dossier était plutôt inconsistant.



Le Président

NOTE D’INFORMATION
DU 5 MARS 2009

Encore un autre renvoi
pour le Père Sandro.

 

La Tribunal Correctionnel a pour la troisième fois reporté l’affaire du Père Sandro.

Cette fois, le motif retenu est loin de celui qui avait été avancé pour jusitifer son incarcération au sinistre prison de Gabode.

Après de multiples variations, on parle, cette fois-ci d’incitation à la débauche et corruption de mineur.

Durant les enquêtes préliminaires le père Sandro n’a jamais été confronté à des victimes et il est légitime de se demander qui sont les plaignants ?

Le ministère Public aurait du faire Appel à Maître Aref conseil spécialisé des fausses victimes (par exemple, comme le cas des deux deux sergents qui ont témoignés à charge dans l’Affaire du témoignage de la découverte d’un charnier dont Jean-Paul NOEL ABDI s’est fait l’écho).

Le Président de la Cour a d’emblée demandé au Père Sandro, s’il reconnaissait les faits reprochés.

Maître Zakaria, avocat du Père Sandro, a tenu d’abord à soulever les nullités dont la plus flagrante est celle de la violation du principe de « contradictoire », inscrit dans le code de procédure pénale.

En effet, ni la victime d’un procès aux aspérités politiques ni son avocat n’ont été associés lors de l’expertise.

Pire encore, l’expert désigné de façon unilatérale n’est même pas inscrit sur la liste des experts judiciaires et de ce fait, il n’a jamais prêté serment devant les juges.

Apparemment embarrassé, le Procureur « intérimaire », tout en reconnaissant que l’expert n’avait pas prêté serment, a dit que l’avocat aurait du saisir le juge d’instruction auparavant.

Maître Zakaria a immédiatement répondu, en rappelant qu’il avait saisi le juge d’instruction et que les nullités pouvaient être soulevées à tous les stades dela procédure y compris en audience publique.

Le Président de la Cour a constaté finalement que son dossier n’était pas du tout complet et il a renvoyé cette Affaire à jeudi prochain pour se donner le temps de tenter de mettre un peu de consistance dans son dossier.

Il est probable que la chose ne sera pas aisée ! La LDDH est persuadée que le dossier est totalement vide comme le sont tous les dossiers politico-judiciaires, instruits à Djibouti..

M. NOEL ABDI Jean-Paul