13/05/2016 (Brève 793) COFEDVI / Succès de la grève de la faim des femmes djiboutiennes en Belgique. Communiqué du Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité
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Communiqué de presse/
Une résolution du parlement européen sur la situation des droits humains à Djibouti
a été votée, dénonçant pour la première fois les viols et leur impunité.
Les 10 femmes djiboutiennes qui avaient cessé de s’alimenter depuis le 25 avril
2016 dans la commune de St Josse, à Bruxelles ont décidé de suspendre demain,
samedi 14 mai leur grève de la faim.
Elles ont obtenu des résultats tangibles, leur
grève de la faim ayant permis l’adoption d’une résolution d’urgence du parlement
européen sur les graves violations des droits humains et notamment des droits des
femmes.
Ces 10 femmes ont mené courageusement cette lutte difficile pendant 20 jours
En 20 jours, de nombreux parlementaires, tant au parlement Bruxellois qu’au
parlement flamand, et des députés européens, un ancien ministre, des associations
et des personnalités de la société civile en Belgique, ont rendu visite aux grévistes
de la faim pour les soutenir et leur exprimer leur solidarité.
De nombreuses associations aux côtés du Comité des Femmes Djiboutiennes
contre les Viols et l’Impunité, en premier lieu, l’association Bruxelles
Vivre Ensemble et Femmes solidaires qui ont accompagné les femmes
djiboutiennes tout au long de leur action ont relayé la parole des femmes
djiboutiennes et ont permis de faire entendre leurs revendications dans la
capitale de l’Europe.
Grâce à leur détermination, les 10 grévistes de la
faim ont obtenu :
– Que la situation d’atteinte aux droits humains et les intolérables viols et
violences à l’égard des femmes à Djibouti soient révélée dans le monde et
dans les plus hautes instances européennes et pour la 1ère fois qu’elle soit
évoquée par le parlement européen. Il est écrit dans la résolution que le
parlement européen : « dénonce avec fermeté les viols qui auraient été
commis par des soldats djiboutiens contre des civils et qui ont été signalés par
diverses ONG »
– Qu’une enquête internationale soit diligentée sur les actions de l’armée,
puisqu’il « invite les Nations unies à enquêter sur la situation des droits
humains à Djibouti, en particulier la situation des femmes dans ce pays.