10/07/2022 (Brève 2093) 29 ÈME ANNIVERSAIRE DE L’INSTALLATION DES PREMIERS RÉFUGIÉS DJIBOUTIENS EN ETHIOPIE ! (PAR OMAR GABASSE)

N’oublions pas nos sœurs et nos frères qui souffrent aussi en Ethiopie, à cause du régime tyrannique d’IOG !

Cela fait 29 ans que les réfugiés djiboutiens vivent ou plutôt survivent en Ethiopie.

++ Comment pourrions-nous oublier les massacres qui ont été commis par le régime djiboutien ?
Ce régime a ordonné à des milices venues de l’étranger de massacrer tous ceux qui vivaient sur notre sol. Femmes, enfants, vieillards, hommes ont été la cible de ces milices sanguinaires. Cela se passait au début de juillet 1993. Le résultat de ces massacres : des centaines de morts, des cheptels décimés, des puits détruits, des femmes violées. Les cicatrices sont toujours visibles.

Surtout quand l’on sait qu’en octobre 2021 a la suite d’un accrochage entre les forces gouvernementales et le FRUD ,les populations nomades du plateau de SIYAROU (District de Tadjourah ) ont été contraintes de fuir et se sont réfugiées en Éthiopie, plus exactement à ELIDAR.ou ils survivent jusqu’aujourdhui grace a la solidarIte de la population locale .(VOIR PHOTOS CI-JOINTS)

++ Le régime sanguinaire n’a-t-il pas assez de crimes sur la conscience pour en ordonner de nouveaux ?
Revenons en juillet 1993. Après ces actes horribles commis par des milices étrangères qui ont été naturalisées en récompense de leur cruauté puis incorporées dans l’armée, des milliers de Djiboutiens ont été contraints de prendre la route de l ‘exil pour échapper à cette sauvagerie. La radio éthiopienne a avancé le nombre de 18.000 réfugiés.

Parmi eux, quelques familles ont eu la chance d’être réinstallées aux États-Unis, en Europe, en nouvelle Zélande et en 2010, 4 familles ont été accueillies par la France.

Seules 22 familles ont été reconnues par le HCR comme réfugiées et elles perçoivent une maigre allocution dans l’attente hypothétique d’une réinstallation dans un pays tiers. Devrions-nous oublier les milliers de famille qui ne sont toujours pas reconnues et qui errent dans la région Afar de l’Ethiopie ?

++ Toutes ces familles sont fatiguées et désespérées car elles ne perçoivent aucune lueur d’espoir.
Probablement le HCR a d’autres priorités puisqu’il les ignore totalement.

C’est pourquoi nous lançons un appel pressant et urgent aux pays qui ont la capacité d’accueillir ces familles afin qu’ils leur offrent des conditions de vie décente.

Nous avons évoqué, à maintes reprises, leur situation dramatique, leurs problèmes quotidiens, l’insécurité pour les personnes âgées et la situation de leurs enfants, que l’inflation, rejette progressivement en dehors des villes, les privant d’un minimum de contact avec le HCR..

Omar Gabasse
Coreprésentant des refugies Djiboutiens en Europe