27/02/2024 (Brève 2388) TEMA : Mer Rouge : une nappe de pétrole de 30 km suite à l’attaque du Rubymar par deux tirs de missiles

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Le Rubymar, un vraquier chargé de 41 000 t d’engrais, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par une société libanaise, avait été endommagé le 18 février dans le golfe d’Aden lors d’une attaque aux missiles, revendiquée par les Houthis.

Le Rubymar, un vraquier battant pavillon du Belize, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par une société libanaise, avait été endommagé le 18 février dans le golfe d’Aden lors d’une attaque de missiles, revendiquée par les Houthis.

Le navire, qui transportait plus de 41 000 t d’engrais, a été touché par le premier tir sur son flanc, provoquant une entrée d’eau dans la salle des machines et l’affaissement de sa poupe. Le deuxième missile a touché le pont mais sans causer de dégâts majeurs, selon l’exploitant, Blue Fleet.

Alors que les Houthis, qui ont revendiqué l’attaque, faisait part de dommages importants et d’un risque d’échouage, Roy Khoury, le dirigeant de Blue Fleet, assurait de son côté que le navire était toujours à flot (le 22 février) et qu’il devait être remorqué jusqu’à Djibouti dans la semaine. L’équipage a été évacué, avant d’être rapatrié par avion.

Nappe de pétrole de près de 30 km

Selon le site de suivi des navires TankerTrackers.com, le Rubymar n’avait pas coulé mais laissait échapper une fuite de fioul. Ce que le commandement central américain au Moyen-Orient (Centcom) a confirmé le 23 février, indiquant que le navire était ancré mais qu’il prenait lentement l’eau alors qu’une nappe de pétrole, de près de 29 km selon son relevé du 23 février, était en train de se répandre.

Le déversement d’engrais aggraverait la « catastrophe écologique », indique le Centcom dans son communiqué.

C’est le dommage le plus important infligé à un navire commercial depuis que les Houthis ont commencé leurs attaques en novembre. De façon incroyable, les attaques incessantes en mer Rouge de la faction houthie contre les navires marchands, pour manifester leur soutien au Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël, n’ont jusqu’à présent provoqué aucun décès parmi les membres d’équipage ni causé de « désastre environnemental ».

Adeline Descamps