13/05/08 (B447) APA / Démarcation de la frontière Ethiopie-Soudan, 100 ans après la décision
APA-Addis-Abeba (Ethiopie) La frontière commune entre l’Ethiopie et le Soudan sera tracée dans un « avenir proche », en conformité avec une décision qui avait été prise, il y a 100 ans, pour permettre aux deux pays de le faire, a annoncé lundi le ministre éthiopien des affaires étrangères.
La frontière commune, qui avait été retracée au début des années 1990, n’avait pas encore eu de signes de démarcation suffisante, ce qui avait obligé les deux pays à tenir régulièrement, au cours des dernières années, des réunions de consultation pour discuter du problème.
Cependant, le ministre n’a pas indiqué la date à la quelle ce travail se fera se contentant juste d’accuser les médias et les «organisations irresponsables» d’avoir diffusé des informations non fondées selon lesquelles l’Ethiopie aurait donné une partie de son territoire au Soudan.
Le ministre a, par ailleurs, rappelé que la démarcation des frontières de tous les pays voisins, dans n’importe quelle partie du monde, est faite en conformité avec les lois internationales et des accords signés entre les pays concernés.
Il a affirmé que la frontière commune entre l’Ethiopie et le Soudan avait été démarquée successivement en 1902 et en 1907, avec l’accord international de l’ancien gouvernement éthiopien et la Grande-Bretagne qui avait colonisé le Soudan.
Il a aussi ajouté qu’un autre accord avait été signé en 1972 entre les deux gouvernements pour retracer la frontière, lors du règne de l’empereur éthiopien, Haile Selassie, puisqu’elle ne contenait pas assez de signes de démarcation.
« Les deux gouvernements avaient alors convenu de trouver des solutions durables concernant le relogement et les terres agricoles situées le long de la frontière. Cependant, l’initiative avait été interrompue avec le changement de gouvernement survenu en Ethiopie en 1976.
En 1980, les deux parties s’étaient à nouveau rencontrées à Khartoum, au Soudan, et avaient signé un accord pour restructurer la commission frontalière mixte mise sur pied durant le règne de l’empereur Haile Selassie, a-t-il rappelé, précisant que le régime de l’ancien Conseil militaire provisoire avait été destitué avant même la résolution du problème de la frontière.
Après tout cela, l’Ethiopie avait pris diverses mesures permettant d’établir des relations de confiance durables entre les deux gouvernements et leurs peuples, a lancé le ministre.
En conséquence, en 2001, les deux gouvernements avaient mis en place une commission spéciale chargée de trouver des solutions aux problèmes liés aux terres agricoles et au relogement le long de la frontière des deux pays.
« Le gouvernement avait permis aux régions voisines de participer à la commission afin d’assister les deux pays et leurs peuples respectifs. La commission entreprend des activités pour prévenir le déplacement et les conflits entre les populations vivant le long de leur frontière commune », a ajouté le ministre.