12/03/10 (B541) La moitié de l’aide pour la Somalie serait détournée (2 articles en Français)

___________________________ 2 – Le Monde

L’aide alimentaire du PAM s’évapore en Somalie avant d’atteindre ses destinataires

Près de 50 % de l’aide alimentaire distribuée par l’ONU en Somalie est détournée, affirme un rapport du Groupe de contrôle (Monitoring group) de l’ONU sur la Somalie. « Le Programme alimentaire mondial (PAM) est le principal fournisseur de nourriture dans le pays, avec près de 60 % du budget annuel humanitaire de l’ONU pour ce pays, soit 485 millions de dollars sur 850 millions », rappelle le document en partie dévoilé par le New York Times.

D’intenses combats ont éclaté tôt mercredi entre forces gouvernementales et shebabs. Le gouvernement et la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) se préparent à lancer une offensive majeure pour reprendre le contrôle de Mogadiscio et d’autres régions du centre et du sud de la Somalie, et en déloger les insurgés islamistes. Depuis fin 2009, le gouvernement de transition somalien (TFG), qui ne contrôle qu’une petite partie de la capitale, promet d’en finir avec les insurgés islamistes shebabs et de « libérer » la ville.

Le transport et la distribution de cette aide, assurés localement par des partenaires somaliens, représentent environ 200 millions de dollars. Trois hommes d’affaires somaliens se partagent à eux seuls 80 % de ce juteux marché. Selon des transporteurs du PAM et plusieurs autres sources impliquées dans la distribution de l’aide, « le système offre de nombreuses possibilités de détournement tout au long de la chaîne de distribution », écrit le rapport.

« Les pourcentages varient, mais des sources estiment approximativement que 30 % de l’aide est détournée par des partenaires locaux du PAM et les personnels de l’agence onusienne, 10 % par les transporteurs routiers et 5 à 10 % par les groupes armés qui contrôlent la zone », estime le Groupe de contrôle. Le reste de la nourriture est effectivement distribué aux populations, ajoute le document. « Les détournements, organisés grâce à la collusion entre transporteurs routiers et partenaires locaux du PAM, sont une forme habituelle de fraude, en particulier quand ces transporteurs et organisations partenaires sont la propriété de mêmes personnes », poursuit-il.

« Le PAM exige de ses partenaires sur le terrain qu’ils vérifient que les transporteurs ont rempli leurs obligations. Ces organisations partenaires et les transporteurs en question, ainsi que d’autres parties impliquées, peuvent donc s’entendre pour détourner l’aide alimentaire et s’en partager les revenus », explique encore le rapport.

___________________________ 1 – Le Figaro avec AFP

ONU/Somalie : 50% de l’aide détournée

Près de 50% de l’aide alimentaire distribuée par l’ONU en Somalie est détourné par des partenaires locaux corrompus, des employés onusiens et des miliciens islamistes, selon un rapport du Conseil de sécurité, dont l’AFP a eu connaissance aujourd’hui. « La grande majorité de l’assistance humanitaire en Somalie consiste en de l’aide alimentaire, particulièrement vulnérable aux détournements », explique ce rapport du Groupe de contrôle (Monitoring group) de l’ONU sur la Somalie.

« Le Programme alimentaire mondial (PAM) est le principal fournisseur de nourriture dans le pays, avec près de 60% du budget annuel humanitaire de l’ONU pour ce pays, soit 485 millions de dollars sur 850 millions », rappelle le document. Le texte a été révélé en partie hier par le quotidien américain New York Times.

Selon des transporteurs du PAM et plusieurs autres sources impliquées dans la distribution de l’aide, « le système offre de nombreuses possibilités de détournement tout le long de la chaîne de distribution », écrit le rapport.

« Les pourcentages varient, mais des sources estiment approximativement que 30% de l’aide est détournée par des partenaires locaux du PAM et les personnels de l’agence onusienne, 10% par les transporteurs routiers, et 5 à 10% par les groupes armés qui contrôlent la zone », estime le Groupe de contrôle. Le reste de la nourriture est effectivement distribué aux populations, ajoute le document