28/08/2011 (B619) OTTAWA : remerciements et recommandations à nos compatriotes djiboutiens. (Par Mohamed Houssein)
Demblée, permettez-moi, chers compatriotes (mieux vaut tard que jamais) de vous souhaiter mes meilleurs vux à loccasion de ce mois béni du ramadan! Nos pensées vont surtout à nos frères et surs Djiboutiens à lintérieur du pays qui observent ce mois béni dans des conditions climatiques caniculaires doublées d’une misère sociale pénible due à une incurie démocratique qui perdure depuis le premier jour de notre indépendance.
Que le Bon Dieu nous accorde sa miséricorde et sa grâce en ce mois béni du ramadan! AMIN!
Nous implorons également laide de Tout-Puissant pour nous frayer un chemin salvateur afin de voir germer dans notre pays les fruits de la démocratie, ceux de la liberté et de la justice auxquels nous aspirons depuis que nous avons obtenu note drapeau national. Que la volonté de Dieu soit faite pour que ce mois béni du ramadan soit un moment de libération pour notre pays! AMIN!
Cela dit, au nom du Bureau du MRD en Amérique du Nord, je tenais à remercier lensemble de la communauté Djiboutienne dOttawa ainsi que les associations Djiboutiennes telles que lACSAO et lADDC qui ont généreusement contribué au succès de la visite du président de la ligue Djiboutienne des droits humains, monsieur JEAN PAUL NOEL ABDI, lequel était venu pour un séjour officiel au Canada.
Cette visite aura été un succès et une victoire sur la dictature régnant à Djibouti.
Ce succès nous le devons à vous tous, Djiboutiens et Djiboutiennes qui ont généreusement contribué sur tous les plans principalement sur celui financier. En un mot, cette visite de JEANPAUL NOEL ABDI naurait pas eu le succès quelle a eu sans votre concours moral et financier. Nous vous devons donc une fière chandelle et nous disons encore mille mercis à votre endroit.
OTTAWA à la pointe de la lutte pour la démocratie à Djibouti
Cest indéniable, Ottawa, la capitale fédérale du Canada, est devenue l’un des centres névralgiques de la résistance des Djiboutiens contre la dictature qui sévit à Djibouti. Les Djiboutiennes et Djiboutiens vivant sur cette terre de liberté ont fait montre dun bel exemple de solidarité nationale pour la cause démocratique dans notre pays. Désormais le combat pour la libération de notre pays contre cette dictature a pignon sur rue à Ottawa.
Hormis quelques brebis galeuses voire quelques individus desprit nostalgiques dune époque révolueils sont dailleurs en train de sombrer heureusement dans une fin crépusculaire- , la quasi-totalité des Djiboutiens vivant à Ottawa est désormais rompue au combat que le peuple Djiboutien mène pour rendre possible lavènement dune Nation démocratique faisant partie du concert des nations, modernes et développées demain.
Nous sommes convaincus que notre droit au changement démocratique aura gain de cause bientôt car nous avons en face de nous un régime autocratique et illégitime qui a atteint ses limites à linstar de ces autres régimes tunisien, égyptien, yéménite qui viennent de sécrouler les uns après les autres.
Ces régimes étant démodés, obsolètes et rejetés pays par un tsunami populaire généralisé, nont plus aucune raison dexister. Le régime Djiboutien connaitra le même sort que ceux-là car les mêmes paramètres les unissent. La seule inconnue cest quand il va tomber mais son sort est déjà scellé et les Djiboutiens doivent se préparer à écrire les pages glorieuses de notre nation dans un esprit unitaire, national et responsable et den devenir nos propres acteurs dans cette marche historique.
Le printemps arabe ne sarrêtera pas là et celui de lAfrique Noire ne fait que commencer pour démanteler ces régimes fossilisées qui sont dans un état nécrologique. Les régimes d ISMAËL OMAR GUELLEH, de PAUL BYA, dIDRISS DEBY, de ROBET MUGABE, pour ne citer queux, sont des taches noires de notre histoire et il est temps de les faire disparaitre de notre sol africain.
Quelle République voulons-nous voir demain sinstaller dans nos foyers ?
Le peuple djiboutien sest vu confisquer voire voler son indépendance des 1977. A peine étions-nous libérés du joug colonial nous étions tombés aussitôt dans les mains dun régime autocratique basé sur une gestion tribale et anti-démocratique de la société et cela depuis 1977. Les idéaux nourris par tout un peuple qui sest sacrifié pour la cause nationale ont été trahis sur le champs et mis aux calendes grecques.
A la place nous avons eu droit à une république bananière où les valeurs tribales, claniques et communautaires ont eu droit de cité au détriment dune république citoyenne et juste. Le socle national sur lequel devrait se construire un Etat-Nation et une Djiboutianité authentique a été sacrifié sur lautel du sacro-saint partage ethnique du pouvoir; doù leffacement de notre idéal commun face un choix tribal, divisionniste et parcellaire de la part de nos dirigeants pour présider aux destinées de notre pays.
Trahis, désemparées et floués, les Djiboutiens se sont vus devoir adhérer ou appartenir à des projets sectaires ou claniques plutôt quà un projet national pour faire valoir leurs droits et devoirs et marchander la dignité de leur personne même. Par la force de ce rouleau compresseur tribal et autocratique, nous sommes devenus des sujets claniques au lieu dadhérer à un idéal commun dans lequel tous les Djiboutiens devraient se sentir égaux et partie intégrante dun creuset national.
Le changement démocratique que nous voulons demain ne devra pas être une calque de cette confiscation dont nous étions victimes en 1977. Si ce changement nest pas synonyme de la naissance dune véritable république citoyenne et juste, il temps darrêter de gaspiller nos énergies en nous battant pour un État-Nation utopique qui ne verra pas le jour. La République dans laquelle nous voulons vivre demain devra être une société juste où tous les Djiboutiens seront égaux devant le drapeau sans considération de leur appartenance ethnique, tribale, clanique ou régionale ou religieuse…
Tout projet de haute fonction politique réservée à un clan ou une ethnie, toute idée de partage du pouvoir à base communautaire doit devenir caduc et disparaitre demain si nous voulons construire un État-Nation durable condition sine quoi non pour un idéal commun et partagé par lensemble de la communauté Djiboutienne.
A LAUNE DU PROJET QUIL OU ELLE INCARNE PLUTÔT QUE POUR LA TRIBU, LA CLAN OU LA RÉGION AUXQUELS IL OU ELLE APPARTIENT.
Le piège tribal à caractère divisionniste tendu par le régime en place semble avoir gangrené nos mentalités et notre façon de voir la chose publique; ce qui constitue un danger sans précédent qui risque dhypothéquer la construction de l’avenir de notre pays sur le long terme si nous ne nous en défaisons pas dès maintenant.
Les valeurs ethniques ou communautaires peuvent peut-être servir sur le plan culturel mais dans le domaine de la politique qui concerne la gestion de la cité celles-ci nont pas lieu dêtre et il temps de les bannir de notre mental si nous voulons construire quelque chose de national. Les Djiboutiennes ont aujourd’hui tendance à considérer et à choisir les leaders politiques selon leur appartenance tribale, clanique ou régionale.
Ils choisissent de soutenir tel ou tel leader parce questimant appartenir à la même mouvance ethnique ou clanique. Cest un comportement dangereux et contraire aux valeurs républicaines et du progrès et lEtat-Nation que nous voulons construire demain ne se ferra pas sur cette mentalité délétère, loin sen faut. Nos soutiens ou nos choix doivent être donnés aux leaders politiques à laune des projets ou les idées quIls incarnent mais surtout pas pour leur appartenance tribale ou autre.
Lurgence pour lopposition Djiboutienne de se choisir un leader consensuel et de mettre en place une plateforme commune dans les plus brefs délais.
Lexpérience nous a démontré que si lalternance démocratique a échoué à se matérialiser dans certains pays et que certains régimes autocratiques y sévissent toujours, cest en grande partie à cause dune opposition morcelée et divisée qui na pas voulu sentendre sur le choix dun seul leader unique et consensuel et une plateforme commune.
Lopposition Djiboutienne ne fait pas exception et si le peuple djiboutien a raté le coche le 8 avril 2011, nous en tenons en grande partie pour responsables les leaders de cette opposition qui nont pas su être à la hauteur de ce changement démocratique pourtant prévisible et possible. Parce quatomisés et divisés (ce sont les propres mots de lactuel dirigeant du FRUD, monsieur MOHAMED KADAMY) lopposition Djiboutienne n’a pas fait ce quil fallait et il est temps quelle fasse le ménage chez elle afin de prendre ses responsabilités face au peuple Djiboutien qui lattend. Il est grand temps que les responsables de lopposition Djiboutienne remisent leurs egos, mettent de coté leurs petits jeux personnels et partisans pour penser à lintérêt général du pays.
Les Djiboutiens voient les partis de lUAD /FRUD étant les seuls crédibles et le leader consensuel en question nest pas à chercher ailleurs. Il est parmi eux et il incombe aux responsables de ces partis davoir un minimum de courage et dintelligence pour se choisir un leader unique au-dessus de la mêlée capable de rassembler tout le monde autour dun projet national qui nous ferra gagner demain. Le temps nous presse, chers leaders, et nous attendons voir émerger ce leader unique dès cette rentrée sociale pour que le peuple djiboutien voit plus clair et canalise son énergie pour le changement démocratique en fonction de ce choix national.
Pour finir, je dirais aux Djiboutiens, sans jouer aux cerbères de la moral, de penser à lessentiel cest à dire dhonorer dans lunité ce combat noble que nous menons pour libérer notre pays de cette dictature. Pour aller de lavant et sauver le pays pendant qu’il est encore temps, il nous faut penser moins DAROD , moins ISSA moins ARABE moins AFAR moins ISSACK , moins GADABOURSI , et de se dire “Je dois aider à construire mon pays en tant que DJIBOUTIEN!“.`Nous agirons dans ce esprit saint et nous gagnerons.
Bon courage, chers compatriotes!
MOHAMED HOUSSEIN
BUREAU DU MRD EN AMERIQUE DU NORD
OTTAWA mohamed5dj@yahoo.fr