12/01/2022 (Brève 2018) TRENTE ANS DE L’ARDHD : TROIS INTERNATIONAUX QUITTENT L’EQUIPE ET SOLLICITENT L’ASILE DE LA FRANCE

Transit à Orly : l’équipe nationale de Foot de Djibouti, au cours d’un déplacement entre l’Algérie et le Maroc. L’attente se prolonge. Les dirigeants profitent du temps libre pour aller se restaurer à l’extérieur. Quand ils reviennent en zone de transit, les joueurs qui n’avaient rien mangé depuis le matin, demandent qu’on leur donne les moyens d’acheter un repas.

L’un des dirigeants répondra à peu près ceci : « si vous n’êtes pas contents, demandez donc l’asile, les français vous donneront de la nourriture ». Il est probable que celui, qui avait bien mangé à l’extérieur, croyait plaisanter et affirmer sa supériorité.

++ Eh bien il se trompait !!

Trois joueurs l’ont pris au pied de la lettre et ils ont décidé tous ensemble de suivre ses conseils. C’était le 3 septembre 2021. Ils se réfugièrent dans une zone en cours de travaux et ils y restèrent jusqu’à ce qu’ils soient assurés que le vol pour le Maroc était bien parti, avec ou sans leurs valises.

Au petit matin, ils se présentèrent au contrôle de Police et déclarent qu’ils demandaient l’asile. Après un interrogatoire sur leur identité, ils furent conduits vers l’espace de transit. Sans aucune affaire personnelle, ni téléphone portable, ils parviendront à joindre Hassan Cher, syndicaliste djiboutien, réfugié en Suisse, qui gardera le contact avec eux, via le poste de téléphone mutualisé de la zone de transit.

Il alertera l’ARDHD, qui ne pouvait pas intervenir durant le week-end. Dès le lundi matin, Jean-Loup SCHAAL partira à leur recherche. Manquant d’informations précises, il longera plusieurs fois l’aérogare et les bâtiments environnement sur la base d’informations erronées fournies pas des fonctionnaires ou des intérimaires en charge des mesures de contrôle.

Finalement il les trouvera et il commencera à découvrir leur parcours et leurs souhaits. Un autre réfugié djiboutien établi dans le Sud de la France, victime du régime non seulement dans son pays, mais aussi dans un autre pays de la Corne de l’Afrique, apporte son concours et il recommande de n’avoir absolument aucun contact avec des soi-disant réfugiés qui agissent en qualité d’informateurs du SDS.

++ Des mesures de précaution sont mises en place.
Surtout lorsque l’on apprend que l’Ambassadeur de Djibouti en France Ayeid Mousseid Yahya serait venu dans la zone de transit pour exiger qu’on lui remette les demandeurs d’asile … (il pensait certainement être à Djibouti !!)

L’équipe de l’ARDHD alerte avec succès les grands média. BBC Africa, Le Monde, France Bleu, Ouest France et l’ensemble de la presse spécialisée, qui publient l’épopée particulière de ces joueurs.

Pour les protéger des espions, l’ARDHD ne communiquera plus sur leur lieu de résidence.

Après une semaine passée en zone de transit, sur avis favorable de l’OFPRA, le ministère leur accorde un visa d’entrée en France, valable quelques jours, le temps de déposer une demande formelle d’asile en Préfecture. L’équipe de l’ARDHD continuera à suivre leur parcours et les fera conseiller par Me Catherine Daoud, avocate spécialisée dans ce domaine (que nous remercions pour son action et sa disponibilité), afin de les préparer avant leurs interviews qui se sont déroulées dans d’excellentes conditions en décembre 2021 au siège de l’OFPRA.

D’autres joueurs djiboutiens et membres des forces armées (Garde républicaine, Gendarmerie, etc..) continueraient à faire défection (une nouvelle arrivée cette semaine) et à venir solliciter des demandes d’asile et de protection à la France, pour échapper aux mauvais traitements, aux punitions injustes, aux suspensions de solde, dont ils sont victimes en Principauté de Pacotilles, sous le pouvoir absolu de Guelleh et de son épouse RPP (Reine Paulette de Pacotilles)