17/10/2022 (Brève 2115) QUI TERRORISE QUI A DJIBOUTI ? (FRUD)

Depuis l’attentat du café « Palmier en zinc » perpétré à Djibouti en décembre 1977, un homme se trouve derrière tous les actes de terrorisme d’état dont sont victimes les civils dans le pays ; il s’agit du sanguinaire Ismael Omar Guelleh !

Que ce soit les attentats contre les intérêts de pays amis, les assassinats ciblés, les exécutions extra judiciaires, la tortures à grande échelle (« villa Christophe, locaux de la SDS, Gabode…), massacre de civils innocents (« Barisle », affaire « café de Paris », Arhiba, Bulduqo…), ou les expéditions punitives dans les pays voisins, Ismael Omar et ses sbires ont agi en toute impunité au sein de l’appareil d’état.

Au début en sa qualité responsable de la sécurité intérieur et extérieur du pays auprès de son oncle Hassan Gouled ; ensuite en tant que président de la république suite consécutif au holdup électoral d’avril 1999.

Dès l’accession de la république de Djibouti à l’indépendance, un climat de terreur et de la chasse à l’ennemi intérieur a été déclenché dans un contexte de dérive tribal au sommet de l’état.

Face à la violence fondatrice de ce régime basé sur la seule force, qui tourne le dos à la création d’un Etat national et démocratique, la résistance – entendue à la fois comme mode d’expression contre l’oppression et comme processus de création d’une nouvelle alternative -, est légitime, juste et nécessaire.

C’est ainsi que de luttes multiformes se sont organisés et culminées avec la création du Front pour la Restauration de l’Unité et de la Democratie (FRUD) en 1991.

C’est grâce au sacrifice des membres de cette organisation, qui a libéré les trois-quarts du pays, qu’une constitution ainsi qu’un multipartisme de façade ont été arrachés aux tenants de la dictature tribale.

Certes le FRUD a été affaibli par ses différentes défections et divisions ; mais force est de constater qu’il redevient aujourd’hui- en dépit des analyses nombreuses ici et là annonçant sa disparition – un acteur important à Djibouti, à même d’imposer et de contribuer au changement démocratique.

Ce n’est pas la « loi Guelleh » approuvée à main levée par le « parlement » aux ordres, et promulguée le 13 octobre 2022, qui déclare le mouvement du FRUD dit armé terroriste, qui changera quoi que soit à cette réalité. C’est une politique de fuite en avant et un cautère sur une jambe en bois.

Il est de notoriété publique que c’est l’état criminel dirigé par une clic clanico-mafieuse, qui terrorise aujourd’hui la population civile à Djibouti.

Les derniers crimes contre l’humanité perpétrés depuis août 2021 à l’encontre de paisibles citoyens Afar, brûlés vifs dans leurs habitations et tués à balles réelles par les forces de police du régime dans la périphérie de la capitale ainsi qu’à Arhiba et les régions de l’intérieur, illustrent à suffisance le caractère terroriste de la violence qu’exerce l’état contre de civils désarmés.

C’est un honneur pour les résistants du FRUD d’être la cheville ouvrière du combat pour une ré libération du pays en vue de la proclamation d’une nouvelle république, démocratique, fraternelle et progressiste !

Nous prenons à témoin la communauté internationale, afin de ne pas tomber dans le piège tendu par un régime tyrannique aux abois qui tente désespérément, par tous les moyens, de criminaliser toute forme de résistance l’oppression qui depuis 45 ans en république de Djibouti.

Bruxelles, le 16 octobre 2022
Mohamed Kadamy
Président du FRUD