09/04/09 (B493) Le journal de la Flibuste … (4 articles en Français)

_________________________ 4 – Le Temps (Suisse) avec AFP

Le FBI négocie avec les pirates somaliens

Le cargo américain Maersk Alabama, pris d’assaut hier par des pirates au large de la Somalie, est à présent sous protection de la marine américaine. Mais le commandant du navire est toujours aux mains des assaillants, et le FBI, la police fédérale américaine, a été appelé en renfort pour négocier sa libération.

Le commandant du Maersk Alabama, le cargo américain brièvement capturé mercredi à la suite d’une attaque de pirates au large de la Somalie, est toujours aux mains des pirates dans un canot de sauvetage mais est en bonne santé, a annoncé jeudi l’armateur Maersk. La police fédérale américaine (FBI) a été appelée jeudi à la rescousse par la Marine pour apporter son aide dans les négociations avec des pirates, a indiqué le FBI.

«Les derniers contacts avec l’Alabama indiquent que le commandant reste pris en otage mais est pour l’instant sain et sauf», a déclaré Kevin Speers, le porte-parole de Maersk Line Limited, la filiale américaine de l’armateur danois Maersk qui arme le navire, lors d’une conférence de presse. Les pirates, avec le commandant en otage, ont quitté le navire à bord d’une embarcation de sauvetage, a confirmé Maersk Line Limited, dont le siège est à Norfolk en Virginie.

«Durant la nuit, la situation est restée sensiblement la même. L’équipage, à l’exception du commandant, est en sécurité à bord et contrôle le Maersk Alabama. L’USS Bainbridge est sur place et assure le commandement», a ajouté M. Speers.

L’USS Bainbridge, un croiseur lance-missiles américain, protégeait jeudi le navire battant pavillon des Etats-Unis, au lendemain d’une capture de quelques heures au large des côtes somaliennes.

Le porte-conteneurs, avec 20 Américains à bord, a été attaqué mercredi vers 7h00 (heure suisse) à environ 500 km au sud-est de la ville somalienne d’Eyl, mais l’équipage a repris le contrôle du navire dans la soirée.

L’attaque du Maersk Alabama vient couronner un spectaculaire regain d’activité des pirates qui, armés de Kalachnikov et lance-grenades, ont pris d’assaut six navires étrangers depuis samedi au nez et à la barbe des puissances navales mondiales déployées dans la zone.

Le Maersk Alabama est chargé de nourriture destinée notamment au Programme alimentaire mondial (PAM). Il faisait route vers le port kényan de Mombasa. «Il devait arriver au port de Mombasa le 16 avril» avec «232 conteneurs de nourriture pour le PAM» destinée à être distribué en Somalie, au Kenya et en Ouganda, selon un porte-parole de l’agence de l’ONU, Peter Smerdon.


_________________________ 3 – Portail des sous-marins

Comment se terminent les prises d’otage en Somalie ?

Par Rédacteur en chef.

La plupart des prises d’otage par les pirates somaliens se terminent par le paiement d’une rançon, mais pas toujours.

Paiement d’une rançon
On estime que les paiements ont reçu l’an dernier 80 millions $ en rançons, mais il est difficile de vérifier ce chiffre parce que de nombreux armateurs ne disent pas combien ils ont payé pour obtenir la libération de leur navire. Les cas les plus connus sont :

le pétrolier saoudien Sirius Star, détourné en novembre et libéré en janvier. Les pirates ont obtenu 3 millions $ alors qu’ils en demandaient 25.

le cargo Faina, détourné en septembre et libéré en février. Les pirates ont dit avoir reçu 3,2 millions $.

Sauvetage par les forces spéciales
Le gouvernement français a envoyé les commandos de marine pour libérer les otages :

en septembre 2008, la France a envoyé les commandos de marine pour libérer 2 otages sur le Carré d’As. Un pirate a été tué et 6 autres ont été arrêtés.

en avril 2008, les commandos ont arrêté 6 pirates sur le Ponant, après que ceux-ci aient libéré leurs otage. Une partie de la rançon a été récupérée.

Couler le bateau-pirate
L’un des cas les plus controversés à ce jour est le naufrage en novembre dernier d’un navire suspecté de piraterie. La marine indienne avait indiqué à l’époque que son bâtiment avait été attaqué par un bateau pirate.

Pour le propriétaire, il s’agissait d’un bateau de pêche pris en otage par les pirates. Il y aurait eu des otages à bord.

Libéré sans paiement de rançon
La chose la plus rare qui puisse arriver est que les pirates libèrent un navire sans y être forcé et sans recevoir de rançon. Au cours des 2 dernières années, un seul cas a été enregistré :

en décembre dernier, les pirates somaliens ont libéré un cargo et ses 8 membres d’équipage sans recevoir de rançon. Ils avaient retenu le navire pendant des mois. A l’époque, des responsables avaient indiqué que les pirates avaient libéré le navires après que des responsables de clan de la région les aient persuadés de le faire.

_________________ 2 – BNR – Radio Bulgarie – Sofia,Bulgaria

Les marins bulgares enlevés au large de la Somalie sont sains et saufs

Interrogé pour la Radio nationale bulgare, le vice-ministre des affaires étrangères Milen Kérémedtchiev a annoncé que l’équipage du navire Malaspina Castle, arraisonné par les pirates est sain et sauf.

A bord du navire il y a 16 marins bulgares.

C’est ce qu’a dit un de nos compatriotes qui a pu joindre sa famille au téléphone.

Néanmoins jusqu’à présent il n’a pas été question d’entamer des pourparlers pour leur libération, pas plus que de verser une rançon.

________________________________ 1 – Libération

Un équipage capture un pirate
Somalie . Un navire sous pavillon américain était visé.

Pour la sixième fois en cinq jours, les pirates somaliens ont frappé hier dans l’océan Indien. Le Maersk Alabama, un navire danois sous pavillon américain avec 20 ressortissants des Etats-Unis, «a été attaqué hier matin à 240 milles nautiques au sud-est de la ville somalienne d’Eyl», a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Ve flotte américaine. Quelques heures plus tard, l’équipage a repris le contrôle du porte-conteneurs qui faisait route vers le port kényan de Mombasa et capturé un des quatre pirates. Les trois autres auraient sauté du bateau.

Mardi, la marine américaine avait appelé les armateurs à renforcer leurs mesures de protection en haute mer après une recrudescence des attaques. Quatre jours plus tôt, le voilier français Le Tanit, avec à bord deux couples et un enfant, avait été capturé. L’équipage avait pourtant été averti des risques encourus. Quatre autres bateaux – britannique, taïwanais, allemand et yéménite – ont été également capturés depuis samedi dans l’océan Indien et dans le golfe d’Aden. Les pirates ne cessent d’étendre leur rayon d’action et de narguer les navires de guerre déployés pour sécuriser les routes commerciales.

En décembre, l’Union européenne avait lancé la première opération navale de son histoire, «Atalante». Un mois plus tard, Washington annonçait la création d’une force «multinationale» antipiraterie. Les marines russe et chinoise sont aussi présentes. Pourtant, «en dépit du renforcement de la présence navale dans la région, il est peu probable que les bâtiments maritimes et l’aviation soient assez proches pour venir en aide à des navires au moment d’une attaque», a reconnu la force maritime multinationale américaine. Pointant les faiblesses des forces alliées, la région autoproclamée du Puntland (nord-est de la Somalie) a appelé la communauté internationale à aider, à terre, les autorités locales dans leur lutte. Les pirates ont attaqué plus de 130 navires marchands au large de la Somalie l’an dernier, une hausse de plus de 200 % par rapport à 2007, selon le Bureau maritime international.