Responsables du FRUD incarcérés à Gabode entre octobre 1997 et février 2000

Chirac reçoit Guelleh à l’Elysée en 1999

02/11/2021 (Brève 1946) TRENTE ANS DE L’ARDHD. Premier semestre 1999. Une intense activité en faveur des prisonniers politiques (Episode_05)

++ Le début de la numérisation des documents.
Jusqu’en 1999, la majorité des documents étaient conservés sous forme de papier et ils sont stockés par l’ARDHD. 6 gros classeurs bien remplis !

Depuis 1999, grâce à l’évolution technique des capacités de stockage, tous les documents sont archivés et stockés en fomat numérique : ces archives sont sauvegardées sur plusieurs systèmes et dans des lieux différents pour garantir leur conservation. Actuellement le classement n’est pas idéal et il faudrait l’assistance d’une équipe pour indexer les centaines de documents disponibles (courriers aux autorités françaises et djiboutiennes, etc…). C’est un autre projet qui demandera des moyens importants.

++ les responsables du FRUD arrêtés et extradés d’Ethiopie le 4 octobre 1997

Après l’arrestation d’Ahmed Dini deux semaines auparavant, la majorité des dirigeants civils et militaires du FRUD (environ 7 personnes) avaient été arrêtés par la police éthiopienne le 4 octobre 1977 dans leur résidence près d’Addis Abeba. Parmi eux Ali Maki, commandant militaire et Mohamed Kadamy (alors représentant du FRUD en Europe) et son épouse (enceinte) Aïcha Daballeh.

Ils ont été rapidement extradés vers Djibouti avant d’être transférés à Gabode. Seule Aïcha Daballeh a été libérée après quelques mois de détention pour raisons médicales ; elle quittera définitivement son pays pour la France. Le 29 mars 1999, les prisonniers politiques qui avaient entamé une grève de la faim à Djibouti sont imités par neuf opposants dans la banlieue parisienne.

La formidable pression exercée par toutes les Associations, dont l’ARDHD, avec un remarquable soutien de la presse et de certains hommes politiques français ont certainement été l’un des facteurs déterminants pour leur libération en février 2000.

++ Me Aref libéré après l’installation de Guelleh
Juste au lendemain de son « intronisation », le 8 mai 1999, Guelleh fait libérer Me Aref le 11 mai 1999, mais sans lui rendre son passeport, qu’il ne récupérera que plus tard, en échange de … ?

++ Le domicile de Jean-Paul Noël ABDI, fondateur et premier président de la LDDH
visé par une grenade.

Alors que le député Mohamed Moussa Tourtour lui rendait visite, une grenade a explosé le 25 mai 1999 à proximité du domicile. Qui était visé ? Quels sont les auteurs ? On ne le saura jamais avec précision.

++ Guelleh – première visite officielle très contestée en France
Entre le 25 et le 27 mai, à peine élu et installé dans son fauteuil présidentiel, IOG est reçu en grandes pompes par Jacques Chirac, président de la République française. De nombreuses associations écrivent des lettres et publient des communiqués pour dénoncer l’accueil d’un tortionnaire par la France.

La suite des nombreux évènements de 1999 sera publiée dans les prochains épisodes.